lundi 28 décembre 2009

Débat rencontre Quelle fonction pour l'art?


Voici quelques images du débat rencontre Quelle fonction pour l'art? qui a eu lieu vendredi le 18 décembre 2009 au Café Touski. Pour ceux qui n'y étaient pas, patience... Le débat vidéo sera diffusé via le prochain numéro d'ITEM au début de la session d'hiver.

Un gros merci à Monique Régimbald-Zeiber pour la médiation et à tous les participants d'avoir joué le jeu : Édith Brunette, Juan Mildenberger, Dominique Pepin, Mathieu Jacques et Nathalie Lafortune.












Photos AADB

mercredi 16 décembre 2009

Présentations autour de la fonction de l'art

Présentation d'un prototype de jeu de Briana Bray

Présentation d'un prototype de jeu de Briana Bray

Présentation vidéo de Christian Bujold

Présentation vidéo de Christian Bujold

Esquisse de François Georget

Projet de Juan Mildenberger

Projet de Juan Mildenberger

Présentation de Anne-Marie Ouellet

Projet d'Andrée-Anne Dupuis Bourret

Projet d'Andrée-Anne Dupuis Bourret

Présentation de Gabrielle Laforest
Projet d'Édith Brunette, Captation d'écran sur le site EXO

Projet d'Édith Brunette, Captation d'écran sur le site EXO

Projet de Jeanne Bourgoin

Projet de Marion Prével, Captation d'écran sur le site EXO

Projet de Marion Prével, Captation d'écran sur le site EXO

Présentation de Claire Labonté

Présentation de Claire Labonté

Présentation de Youssef Gharbaoui

Quelques images des présentations finales dans le séminaire La fonction de l'art de Niek van de Steeg.

Photographies: Juan Mildenberger
Captation d'écran sur le site de EXO

lundi 14 décembre 2009

État des lieux #3


Du 14 au 17 décembre, le Cdex accueille le 3e volet des présentations des étudiants de première année de maîtrise, sous le thème États des lieux. L'exposition est ouverte au public du lundi au jeudi de 12 h à 19 h au local JR-930. Le « finissage » aura lieu le 17 décembre à 18 h.

Horaire des présentations des étudiants, le jeudi 17 décembre :

10h00 Lucie Clavreul
10h30 Leigh Fisher
11h15 Chloé Desjardins
11h45 Laurent Lamarche

14h00 Nadia Seboussi
14h30 Chloé Germain-Thérien
15h10 Maud Marique
15h50 Julie Trudel
16h20 Marina Polak

vendredi 11 décembre 2009

État des lieux #1 : quelques images

Vue générale de l'exposition

Audrey Douanne

Audrey Douanne

Audrey Douanne

Gisela Restrepo

Gisela Restrepo

Mathieu Jacques

Mathieu Jacques

Mathieu Jacques

Nathalie Lafortune

Nathalie Lafortune

Simone Rochon
Simone Rochon

Simone Rochon

Voici quelques photographies des projets présentés lors la présentation État des lieux #1 dans le cadre d'Atelier 1.

Photographies de Gisela Restrepo

lundi 7 décembre 2009

DÉBAT RENCONTRE


COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

La revue électronique ITEM invite les étudiants et les professeurs de l'École des Arts Visuels et Médiatiques de l'UQAM à venir assister au Débat rencontre Quelle fonction pour l'art?. Cet événement sera l'occasion pour les étudiants de maîtrise de réfléchir et de dialoguer sur la fonction de l'art et sur la notion d'engagement artistique.

Vendredi 18 décembre 2009
Au Café Touski
2163 Ontario Est, métro Frontenac

Bienvenue à tous!

L'équipe de la revue ITEM
Pour plus d'informations: larevueitem@gmail.com

vendredi 4 décembre 2009

Mobilité des concepts et des usages de l’art, de soi

[Rencontre avec Jean-Paul Thibeau]

Jean-Paul Thibeau est responsable du « méta-atelier » de l’école supérieure d’art d’Aix-en-Provence.


Spécifique dans son mode de fonctionnement, le « méta-atelier » est à la fois un atelier de création et un séminaire théorique, un laboratoire et une plateforme de production où les objets sont à traiter sous forme de recherches, d’expérimentations, de réalisations, de manifestations, etc.

Mét(a) est un préfixe qui exprime ici la participation, la succession, le changement.

Le but de l’atelier est donc d’aider les étudiants à comprendre que le champ de l’art et de la culture ne sont pas « ce que l’on croit », mais plutôt « ce que l’on en fait ». Cette plateforme mobile cherche ainsi à conjuguer des projets et des actions à partir des notions de « déplacement » (nomadisme, déplacement virtuel, voyage imaginaire, etc.) et des formes de « rencontre » possibles (expérimentation de divers types de communications et manifestations).


J'appartiens à l'endémique indéfinition de l'art.

L'art à mes yeux n'est ni un espace, ni un concept, ni un objet.

C'est un inexorable mouvement de résistance à l'identité.

En fait, il semblerait que je cherche une culture autre, pour changer d'espace et d'espèce.

Au discours globalisant et acculturant, je préfère les conversations des êtres, des choses et des je-ne-sais-quoi.

Au rhizome, je préfère les taches et les fragments d'entrelacs flottants.

Aux réseaux de l’art, je préfère la combinaison des métasujets et des métalieux.

Aux méthodes et pratiques avérées de l’art, je préfère des métaactivités.

À la visibilité forcenée, je préfère la discrétion, voire la disparition provisoire et contrôlée – le retour à l’errance...

À mes yeux, l'art reste toujours à être inventé – comme d'ailleurs les notions d’individu et de transmission. Ce ne sont pas des notions qui sont fixées une fois pour toutes. Ainsi, une manière de pouvoir les vivifier serait de se « déplacer » et de mettre les choses et les faits en situation d'expérience de déplacement. Il importe de se déplacer pour créer des liens, démultiplier les occasions, s’immerger dans d’autres réalités.

À chaque déplacement, trois objectifs conditionnent les itinéraires et les durées. D’abord, la rencontre des arts et cultures des autres, de manière à reconnaître l’humain visage de l’autre. Il faut se déplacer avec un minimum de moyens, en se méfiant des effets d’exotismes. Puis, il faut recueillir des matériaux, des idées, des images afin de réaliser postérieurement des métaactivités : reconstruction, interprétation des expériences, poursuite du « je-ne-sais-quoi » et de « l’hors-soi ». Dans ces déplacements, je ne cherche pas à « m’exprimer » ou à formuler une « idée ». Je m’immerge plutôt dans une expérience qui prolonge et réinterroge ce que je sais déjà, en cherchant à réinventer ma condition d’individu-en-train-de-faire-et-de-penser…

"Je veux voir"

[Ciné-conférence avec Joana Hadjithomas et Khalil Joreige]


« Juillet 2006. Une guerre éclate au Liban. Une nouvelle guerre mais pas une de plus, une guerre qui vient briser les espoirs de paix et l'élan de notre génération.  Nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer. Nous nous demandons : " Que peut le cinéma ? " Cette question, nous décidons de la poser vraiment. Nous partons à Beyrouth avec une " icône ", une comédienne qui représente pour nous le cinéma, Catherine Deneuve. Elle va rencontrer notre acteur fétiche, Rabih Mroué.  Ensemble, ils parcourent les régions touchées par le conflit. À travers leurs présences, leur rencontre, nous espérons retrouver une beauté que nos yeux ne parviennent plus à voir.  Une aventure imprévisible, inattendue commence alors... » JH-KJ


Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, artistes et cinéastes libanais, se sont retrouvés bloqués à Paris lorsque la guerre a éclaté au Liban en juillet 2006. Demeurant des spectateurs impuissants, observant la situation à travers le portrait que pouvaient en faire les médias, ils ont été amenés à repenser leur travail en cours. Comment pouvaient-ils, eux, filmer le Liban ? Et que pouvait réellement le cinéma dans cette cause ? Reconstruire une nouvelle image, réconcilier, sensibiliser, informer ?

« Beyrouth n’existe pas. C’est un fantasme dans une pensée. Comment peut-on arriver à le montrer ? Et surtout, où est-ce qu’on se place face à la douleur des autres ? » interroge Khalil Jorige avant la projection du film, en réfléchissant au pouvoir de l’image et en évoquant bien sûr le travail de Godard. Le produit final se lit sans doute comme du cinéma politique, mais les réalisateurs insistent sur le fait qu’il s'agit d'abord pour eux de faire politiquement du cinéma.

C’est dans une articulation habile entre documentaire et fiction, qui questionne à la fois la mémoire historique et cinématographique, que se construit le paysage du film. Je veux voir nous entraine ainsi aux côtés de Catherine Deneuve « l’icône du cinéma », mais aussi Catherine Deneuve « la personne ». Car les personnages y jouent leur propre rôle, mais en interprétant tout de même une fiction mise en scène par les réalisateurs.

Tout le dispositif de création du film repose sur la fragilité, voire la précarité : un scénario ouvert, pas complètement écrit, auquel les acteurs n’ont préalablement pas accès. Une incertitude sur la durée et les possibilités de tournage. Des moyens économiques tout simplement absents. Le film découle essentiellement de l’enthousiasme de Catherine Deneuve envers le projet. C’est donc sur la volonté de l’actrice de découvrir le Liban, une fois de plus stoppé dans son élan de reconstruction, que s’ouvre Je veux voir. La star de cinéma s’installe à bord d’une voiture conduite par le comédien libanais Rabih Mroué, et débute alors une sorte de « road-movie » à travers le pays désolé.

Peu à peu, l’équipe s’éloigne de Beyrouth, traverse un territoire où on leur interdit de filmer. À moins que ce soit le scénario qui prévoyait cette interdiction ? Impossible de savoir, mais le résultat demeure le même, questionnant les frontières entre réalité et fiction. Même chose lorsqu’un avion passe en émettant un puissant fracas, comme si une bombe venait d’exploser. Catherine Deneuve sursaute, son visage trahit la peur. Mais peur importe si c’est Catherine Deneuve ou son personnage qui sursaute, la peur traverse l’écran, nous atteint. « L’important n’est pas de savoir ce qui est vrai ou non, mais bien que le résultat crée du vrai », de renchérir Joreige.

Je veux voir ne cherche jamais à expliquer ou défendre quoi que ce soit, nous permettant simplement d’assister à la désolation à travers la beauté et vice versa, de participer à ce contraste d’une violence inouïe, mais qui arrive tout de même à apparaître à l’écran de façon sensible et magnifique. Comme si l’image dont avait besoin le Liban était réellement à la jonction entre le documentaire et la fiction, réunis le temps d’un film.

À la fin de la projection, une voix timide se fait entendre, demande aux réalisateurs la pertinence de travailler en collectif. La réponse de Joreige : « Quand on est seul, on peut toujours se mentir à soi-même; à deux, c’est plus compliqué. »